Comment lutter contre l’obsolescence programmée ?

Image : www.produitsdurables.fr

Quelle marque de smartphone acheter ? Quel modèle de voiture ou de machine à laver privilégier ? De plus en plus de consommateurs se préoccupent de critères tels que la durabilité ou la réparabilité des biens non seulement dans un souci de protection de l’environnement, mais aussi pour leur porte-monnaie.

Bonne nouvelle ! Les initiatives visant à nous aider à bien choisir nos produits et éviter l’obsolescence programmée se multiplient.

Pour mémoire, « l’obsolescence programmée se définit par l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. » (Art. L. 213-4-1.-I).

L’Association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée), en partenariat avec CommentReparer.com a lancé en décembre dernier un site qui note les produits selon leur durée de vie produitsdurables.fr.

Le site évalue les produits de quatre grandes catégories : électroménager, électronique, auto et textile (collants et même bientôt chaussures). Dans chaque catégorie, un classement des marques les plus fiables est proposé en fonction des notes attribuées par des particuliers, mais aussi par des experts.

Les particuliers donnent leur note selon plusieurs critères : la solidité (50%), la qualité du service après-vente (25%), et la réparabilité (25%).

Pour les évaluations d’experts, ce sont les mêmes critères qui sont utilisés, auxquels s’ajoutent les données à moyenne ou grande échelle sur la durabilité des produits provenant de magazines tels que 60 Millions de Consommateurs et Que Choisir.

“Les citoyens et les professionnels sont appelés à donner leur avis sur leurs produits concernant la fiabilité, la réparabilité, le service après-vente et la durée de vie, mais aussi à laisser des commentaires pour partager leurs astuces de longévité de nos précieux objets du quotidien.”

«Afficher les marques les plus actives, tout comme condamner celles qui sont le moins durables, est en plus un moyen efficace de faire bouger les entreprises. »

Autre initiative très utile : les «repair cafés» qui fleurissent un peu partout en France. Des bricoleurs bénévoles spécialisés dans des domaines divers (menuiserie, couture, petit electromenager, vélos etc.) proposent leurs services à tous ceux qui ont besoin d’aide pour réparer leurs objets du quotidien, et éviter ainsi de les jeter. C’est en même temps, bien souvent l’occasion de déguster une pâtisserie, prendre un café ou un thé.

Enfin, on applaudit l’initiative de l’entreprise toulousaine Ethikis qui vient de créer le premier label européen contre l’obsolescence programmée : le label LongTime, dont l’objectif est :

« Influer sur la préservation des ressources planétaires. Mettre en valeur les produits
qui utilisent efficacement ces ressources et permettre ainsi une diminution des déchets prématurés. Réparabilité, solidité et accès aux pièces détachées sont des caractéristiques écologiques majeures. Il ne s’agit pas de chercher des produits « immortels » mais bien de lutter contre la durée de vie trop courte de certains produits pour réduire la sur-consommation et sortir du tout jetable et du gaspillage. »

La marque qui souhaite obtenir ce label, fait appel à Ethikis qui mandate ensuite un cabinet d’audit indépendant chargé de vérifier si le produit respecte le cahier des charges. Si la réponse est positive, l’entreprise peut utiliser le label LONGTIME®. Dans le cas contraire, elle peut bénéficier d’un accompagnement.

Auteur : Stéphanie Urfer

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